jeudi 20 décembre 2018

En cette fin d'année : actez et transformez !

Et passez de belles fêtes de fin d'année, bien sûr ! 


... C'est un peu ce que nous n'arrêtons pas d'entendre -et aussi !- de répéter à notre entourage, plus ou moins proche. 

Mais, en soi, ça veut dire quoi "Passer de belles fêtes de fin d'année" ? Comment fait-on quand il y a des tensions dans l'air avec nos proches ? D'ailleurs, comment fait-on quand on n'aime vraiment pas Noël ? Pourquoi faire de cette période "une fête" ? Pourquoi attendre la fin d'une année pour la célébrer, passer du temps en famille ou avec ceux que nous aimons ? 

Vous l'aurez compris, grosse crise existentielle en cette fin d'année 2018. Et c'est par l'intermédiaire de cette crise existentielle que j'avais envie de partager avec vous, que je me suis posée pour réfléchir à tout un ensemble de questions que vous m'avez d'ailleurs également posées, en vous intéressant à l'événement que j'ai créé à l'occasion de cette chronique radio "spéciale". 

Alors pourquoi "spéciale", me demanderez-vous ? Surtout si j'ai l'air de ne pas forcément être d'accord avec l'idée d'attendre uniquement après ces fêtes pour célébrer la vie, les amis, la famille, les bons repas et les attentions des uns envers les autres !
Eh bien "spéciale" tout simplement parce que j'ai pensé que, vous aussi, vous aviez votre mot à dire. J'ai pensé que "Coach & Vous" de "L'Instant Bien-Être", c'est aussi et surtout votre chronique radio coaching, et je souhaitais de tout cœur vous y faire participer ouvertement et concrètement

J'ai donc relevé l'ensemble de vos questions, que vous avez publiées sur l'événement pour les moins timides, et énormément en messages privés, pour les plus réservés.
Je vous remercie d 'ailleurs infiniment de votre confiance et vous promets de ne pas divulguer votre identité : secret professionnel garanti ;-)

Avant de répondre à chacune de vos questions, parlons de l'ambiance générale de cette période qui parait si cruciale et qui est tellement ancrée dans nos mœurs.

Comment faire pour "passer de belles fêtes de fin d'année" quand il y a de la tension dans l'air ?


Ah ! La communication... Un véritable art ! L'un des arts les plus difficiles à manier, d'ailleurs. Car, dans un échange -ou un manque d'échange, d'ailleurs !-, il y a aussi bien la résonance de ces échanges en moi, en rapport à mon histoire, à mon vécu, à mes idées, à mes besoins et mes attentes, mais aussi la résonance de ces échanges -ou de ce manque d'échange- en l'interlocuteur ou, en tout cas, en la tierce personne concernée.

Une mauvaise communication, ça va se traduire par des maladresses, mais surtout par des malentendus, des quiproquos et essentiellement par des interprétations, engendrant par conséquent des malaises et des tensions. Sauf  que, si nous pouvons être certain-e de l'impact de ces échanges ou de ce manque d'échange sur nous, nous ne pouvons l'être de ce qui se passe pour l'autre et en l'autre.

Alors, à vous de choisir le goût que vous souhaitez donner à cette période de fin d'année. Le goût d'amertume ? D'une main tendue ? Ou de lâcher prise ? Ce choix vous appartient, à vous et vous seul-e. Gardez seulement en mémoire que pardonner, c'est se libérer soi-même de chaînes qui n'emprisonnent que nous. Car, encore une fois, vous seul-e êtes en mesure de considérer l'impact de cette mauvaise communication sur vous, et non sur l'autre.

Devenez bienveillant-e à votre égard. Quelle issue pourrait vous soulager lorsque vous pensez à cette tension avec l'un de vos proches ? Qu'est-ce qui vous ferait le plus de bien ? De quoi avez-vous envie : de distance, de réponses ? Comment parvenir à obtenir ce dont vous avez besoin pour continuer d'avancer sans ce boulet accroché à votre pied, qui vous pèse, et vous fait souffrir ? Et enfin, êtes-vous en capacité de vous apporter ce que dont vous avez envie et besoin ? Nous le disions à l'instant : dans une situation de tension, dans tout relationnel, il y a vous mais il y a aussi l'autre, qui est indépendant de toute votre volonté.
Je ne vous demande pas d'être égoïste, loin de là, mais il reste primordial de savoir faire la différence entre ce qui dépend de soi, et ce qui ne nous appartient pas. Si deux personnes font un pas l'une envers l'autre, je ne saurais que vous encourager à poursuivre vos pas en allant au-devant de cette personne ! Mais si elle vous tourne le dos, ne vous apportez pas davantage de souffrance

Libérez-vous et allez de l'avant !


A ce moment-là, pour ce faire, l'étape du deuil de la relation sera indispensable. 
 

Aussi, comment faire pour "passer de belles fêtes de fin d'année" quand on n'aime vraiment pas Noël ni les fêtes de fin d'année ? 


Je vous invite à vous interroger sur les raisons qui font que vous n'aimez pas cette période. Qu'est-ce qui vous déplait ? Dans quel état cela vous met-il ? Est-ce un sentiment de tristesse, ou plutôt de solitude, ou encore de colère ? Je ne vous le dirai jamais assez : mettez le doigt sur l'émotion qui se cache derrière votre comportement. En identifiant l'émotion, vous allez pouvoir comprendre le manque, le besoin non satisfait qui se cache derrière cette émotion. Et c'est en les relevant, que vous parviendrez à trouver des solutions pour transformer la situation dont vous souffrez. 

Car, oui ! La première personne à en souffrir, c'est bien vous ! Vous et vous seul-e ! Par vos pensées, que vous ruminez. Par vos actes, qui entretiennent vos pensées

Connaissez-vous l'expression : 

"C'est le serpent qui se mord la queue" ?

En voici une belle illustration ! Et, dans le langage du développement personnel, et plus particulièrement de ce que je vous parle régulièrement soit, dans le langage de la Programmation Neuro-Linguistique, nous parlons de croyances renforcées.

Pour travailler dessus, il existe d'excellents outils tels que le tableau de croyances, outil simple et clair d'utilisation, qui vous confronte au mode de fonctionnement qui vous pénalise mais qui, initialement, n'existe que pour vous protéger. 

En aucun cas, votre inconscient ne vous veut du mal... 

Alors prenez conscience, pour acter et transformer. Soyez votre propre meilleur-e ami-e qui vous veut du bien ! Vous êtes la seule et unique personne avec qui vous allez vivre le restant de vos jours. La seule personne qui possède un véritable pouvoir sur vous, c'est vous-même

Alors déterminer ce qui ne vous convient pas dans une période comme celle-ci, identifier ce à quoi elle vous renvoie comme "croyances", et travailler dessus pour les dépasser, pour ne plus les subir, et davantage contrôler votre façon d'appréhender votre environnement (au sens large du terme).  

C'est ainsi que vous ne serez plus spectateur-trice du monde, mais bien acteur-trice de votre monde.

Votre parole, vos questions 


Désormais, je prends le temps de répondre aux questions que vous m'avez posées au cours de ces derniers jours, pour vous donner des pistes coaching.

- Comment combiner besoin et métier ? 


Je connais le parcours de la personne qui a posé cette question et la sais en actuel travail sur un projet entrepreneurial. Cette question me parait vaste et complexe dans le cadre d'un "simple" question-réponse comme il est sujet dans cette chronique. 

Cependant, je tiens à apporter des éléments de réponses qui me semblent primordiaux pour de telles interrogations : nous parlons de quel(s) besoin(s) ? Des nôtres ou des autres ? Il est important de distinguer les deux, dans un premier temps. Puis, de se mettre à la place de l'autre

Pour cela, je vous en ai déjà parlé, utilisez le jeu de la chaise ! Deux chaises l'une en face de l'autre, je m'assoie sur l'une d'elles et me présente en tant que cet autre :  qu'est-ce que je recherche ? De quoi ai-je besoin ? De quoi ai-je envie ? Qu'est-ce qui pourrait être idéal pour me rendre les choses plus faciles

Et je change de chaise. J'apporte des éléments de réponses. Je peaufine mon cheminement de réflexion. Et je progresse

C'est en me montrant à la fois empathique et attentive à l'autre, en prêtant par conséquent attention à mes propres besoins puisque moi aussi, à un moment donné, je suis un autre, que je pourrais avancer dans la précision de mon projet, quel qu'il soit.

- Comment aider son prochain, durant ces fêtes de fin d'année, qui n'ont pas le même goût pour tout le monde ? Je pense aux personnes seules, âgées, ou dans la rue... 


Le monde est injuste. La vie est injuste. Tout le monde n'est pas égal face aux épreuves, aux obstacles. Nous en avons parlé plus haut, avec la communication : la résonance de difficultés relationnelles ne sera pas la même en moi que celle qui impactera l'autre. Nous possédons chacun nos bagages, notre histoire, notre résonance.

Il est compliqué de pouvoir tendre la main à tout le monde. De soutenir tout le monde. D'autant avec ces temps d'actualités particulièrement difficiles que nous ne pouvons pas mettre de côté. Cependant, je dirais que, venir en aide à son prochain, serait de se montrer ni plus ni moins qu'humain

Nous courrons tout le temps. Il y a les responsabilités familiales, professionnelles, sociales, les obligations, les contraintes de la vie quotidienne qui font que nous n'avons plus le temps. Nous ne prenons plus le temps. Alors, nous fuyons. Et ce rapport humain disparait.

Cependant, qu'est-ce que cela coûte un brin d'humanité dans son quotidien ? Un sourire aux passants, un "bonjour" lorsque vous croisez quelqu'un dans la rue, dans le bus ? Ne serait-ce que regarder quelqu'un droit dans les yeux lorsque vous le remercier pour son service apporté ?

Je pense souvent au film Avatar, qui a cette particularité d'insister sur l'expression "Je te vois", lorsque deux êtres communiquent ensemble. Je te vois. Je te considère. Je te respecte. En tant qu'être dans l'ici et maintenant

Rien de plus simple pour vérifier votre façon de communiquer : comment dites-vous bonjour et comment prenez-vous des nouvelles de ceux que vous côtoyez dans la journée ? Est-ce banalisé ? Un simple "Salut, ça va ?" tout en faisant autre chose ? Même rien qu'en faisant la bise ? Après tout, vous ne prenez pas le temps de regarder l'autre dans les yeux pour communiquer pleinement avec lui à ce moment-là. Vous ne prenez pas le temps de prêter attention à sa réponse. Finalement, qu'il vous dise oui ou non, c'est pareil. Ça rentre d'une oreille, et ça sort de l'autre. 

Je vous encore vivement à commencer par dire bonjour en souriant à la personne vers qui vous vous élancez. Faites-lui la bise ou serrez-lui la main, l'autre main posée sur son épaule ou son bras. Puis prenez le temps de formuler votre question : "comment vas-tu, aujourd'hui ?" "Comment te sens-tu, aujourd'hui ?" Et écoutez sa réponse en le regardant dans les yeux. En le considérant. En le respectant. En tant qu'être, dans l'ici et maintenant...

Il y a un défi qui m'a marquée avec le jeu de cartes Ciao Comfort Zone que j'utilise notamment pour des ateliers collectifs, mais aussi lors de certains accompagnements individuels. Il est question de se mettre en situation de challenges, de défis, pour sortir -ou du moins élargir- sa propre zone de confort et se découvrir soi ainsi que l'autre, finalement. Dans l'un de ces défis, il est demandé d'inviter une personne démunie au restaurant, ou à boire un café, et de prendre le temps de discuter. D'échanger. De l'écouter. De partager

Il est vrai que la peur peut se manifester pour ce type d'action. Or, la crainte ne fait que s'accroître depuis que nous creusons ce fossé dans nos propres relations humaines. Tout n'est plus que virtuel. Nous nous pensons ouverts sur et vers le monde alors que nous ne sommes plus que seul-e face à un écran qui nous sépare de la réalité.
Nous avons peur de l'autre comme nous avons peur de nous-même : sinon, nous ne serions pas dans cette pluriactivité, voire suractivité quotidienne ! Mais il existe tellement de façon de s'y prendre... A travers une association, lorsque l'on voit qu'une personne de notre entourage proche ou moins proche n'est pas bien... Et accorder du temps.
 

- Conjuguer cadeaux, éthique et écologie


Il ne s'agit pas ici d'une question mais d'une recommandation que j'approuve. Réfléchir. Se poser. Se "pauser". Prendre le temps de comparer, de regarder, de chercher si cela correspond à mes valeurs. Prendre le temps de connaître ses propres valeurs !

A retenir : 

"Si je suis responsable de ce que je fais, je suis également responsable de ce que je ne fais pas" 

... Mmh, tout est dit, non ? Pas besoin d'en rajouter ? ;-)

Faites connaissance avec votre propre éthique, et apprenez à la respecter en agissant en fonction d'elle. Vous serez dans le vrai.

 - Quels sont nos vœux profonds pour 2019 ?


Pour répondre à cette question, je vous invite à une véritable introspection qui va passer par (roulement de tambour...) : l'authenticité.  

Or, comment être authentique, me demanderez-vous ? En commençant par identifier vos valeurs. Et en se demandant si celles-ci sont bien considérées. Cela nécessite la remise en question, finalement ! Sont-elles considérées ? Oui, très bien ; non, comment puis-je faire pour les considérer ? 

La mise en place de vœux profonds induit, inévitablement, d'accepter l'idée de ne pas forcément se conformer à ce que le monde inscrit comme "cadre" pour se voir attribuer une place, mais de se conformer à ce que nous-même avons besoin pour se sentir à notre place.

Des vœux profonds pour 2019, c'est ce que nous nous souhaitons pour nous-même, et réfléchir à ce que nous allons mettre en place pour y parvenir, en totale adéquation avec notre propre personne.

Je vous recommande de prendre le temps de lister toutes les résolutions qui vous viennent à l'esprit. Notez, oui, notez ! Ne laissez rien au hasard, ni d'abstrait :-) 
Ensuite, faites le tri. Faites le tri entre toutes les résolutions "qui font bien", qui sont là pour "la forme" mais qui ne vous attirent pas plus que cela. Pour cela interrogez-vous sur votre réelle capacité à tenir la dite résolution. Sur votre envie de la tenir ! Sur son rôle dans votre vie actuelle. Une fois que toutes les résolutions superflues ont été retirées (rayées), distinguez, pour vos résolutions : l'action, la raison et l'objectif
Donnez-vous des ailes, permettez-vous de trouver le véritable moteur qui vous conduira à la satisfaction de réaliser cet objectif.

- Comment faire pour que ces vœux deviennent réalité ? D'ailleurs, qu'est-ce qui nous empêche de les atteindre ? Pourquoi ne tient-on jamais -ou presque- nos bonnes résolutions de début d'année ? 


Alors là, j'ai envie de dire que cette question est ultra facile pour toute personne passionnée de coaching ! C'est que vos résolutions, ou objectifs, ne répondent pas à la méthode SMART

- Objectif Spécifique, soit un objectif clairement formulé (à l'affirmative, par "je" et au présent)
- Objectif Mesurable, soit identifier clairement la façon dont je saurai que j'ai atteint mon objectif
- Objectif Atteignable ou Accessible, soit déterminer les étapes qui me permettront d'atteindre le niveau final visé
- Objectif Réaliste, soit mettre au clair les moyens et/ou ressources dont je dois faire preuve ou auxquels je dois faire appel pour y parvenir
- Objectif Temporellement défini, soit avec une date butoir, une échéance finale qui me permette de faire le bilan

Nous avons tendance à en dire trop, et pas assez dans le détail. Mieux vaut se fixer peu de résolutions mais dans le détail pour les avoir à portée de main, et surtout, en saisir l'importance, les raisons qui nous poussent à les accomplir et les bienfaits que nous récolterons une fois accomplis. Il est primordial de se projeter pour se motiver ! Chose que nous avons totalement tendance à oublier de faire puisque les résolutions de nouvelle année ne restent, ni plus ni moins, que de banales habitudes sociales... 

Sauf si vous voulez faire de cette année, la différence ! ;-) 

Merci d'avoir posé cette question : cela va permettre à nombre d'entre vous de vous interroger. 

J'apprécie beaucoup cette autre citation qui illustre bien le propos de la question : 

"Si vous faites ce que vous avez toujours fait, alors vous obtiendrez toujours le même résultat"

- Comment se connecter avec son soi profond, être en accord avec soi ?


Eh bien, cela va passer encore une fois par l'authenticité. Et ça va passer, au départ, par un nouvel automatisme à mettre en place : se poser systématiquement la question "Est-ce que cela me convient ? Suis-je en accord avec cela ou non ?" Et prêter attention aux signaux qui peuvent nous être envoyés, comme des symptômes psychosomatiques terminant parfois par le burn-out, par exemple.

Apprenez à vous écouter. A rester attentif-ve à vos besoins, à vos envies. Retirez votre masque. Celui que vous portez pour vous conformer.

Cette fameuse connexion recherchée réside en l'introspection, certes, mais aussi des temps de méditations, par exemple. Nous en trouvons de nombreuses qui sont guidées sur internet, ou  ne serait-ce que sur l'application Le Petit Bambou.  

Nous parlions de fuite avec la pluriactivité -voire la suractivité- quotidienne dans nos emplois du temps respectifs. Se connecter avec son soi profond et être en accord avec soi, c'est avant tout cesser de fuir nos têtes à tête à nous-même

- Pour terminer, quelles sont les techniques pour bien prendre soin de soi dans le but de ressentir un vrai bien être ?


La plus incroyable des techniques, c'est celle que vous utilisez avec vos proches, vos amis, les personnes que vous aimez le plus : l'indulgence, la bienveillance. Avec vous-même. 

Accueillez les compliments. Reconnaissez vos qualités. Pardonnez vos imperfections. Écoutez vos ressentis. Respectez vos besoins. Accordez-vous du temps. Consacrez-vous du temps. Organisez du temps pour vous. Prenez le temps. Récompensez-vous. Octroyez-vous des plaisirs.


Pour conclure,

  
Je voudrais initier votre réflexion sur une remarque que vous vous êtes déjà peut-être faite à vous-même, ou à vos proches : pourquoi attendre une occasion pour fêter la vie, célébrer des moments, se retrouver et partager ?

C'est d'ailleurs peut-être pour cette raison que certaines personnes vivent aussi difficilement voire douloureusement cette période. Parce qu'il est question d'une joie imposée, contrainte et forcée.

Le fin mot de cette chronique coaching -ou philosophique ?- sera ce qui suit : 

Soyez acteur et actrice de votre vie. Cessez de subir. De vivre le rythme que l'on vous impose. Sachez apporter au monde ce que vous trouvez qu'il lui manque. Faites la différence ! Tout part de vous. Il n'y a que vous qui vivez la vie que vous êtes en train de vivre. Si vous voulez qu'elle change, faites en sorte qu'elle change !

"Soyez le changement que vous voulez voir s'opérer dans le monde" Gandhi. 

"Si vous pouvez l'imaginer, alors c'est possible" Coach'in U

 

jeudi 15 novembre 2018

Feedback #28 : j'arrête de râler et/ou de me plaindre

C'est décidé, j'arrête ! 


Pour cet avant-dernier article de l'année 2018, je souhaitais vous proposer un défi de taille, un Challenge Bien-Être particulièrement conséquent car il concerne quasiment chaque instant de notre quotidien : la râlerie et la plainte

En effet, en dehors de la croyance que la râlerie est propre aux français, je dirais davantage qu'elle est propre à l'être humain, toujours insatisfait de sa propre situation et préférant ne (re)garder que les problématiques posées, récoltant et entretenant ainsi négativité et lourdeur dans sa vie. 

Avant d'aller plus loin, prenons un instant pour identifier ce qu'est une râlerie et ce qu'est une plainte
- la râlerie consiste à exprimer son désaccord sur divers sujets
- la plainte, elle, est plutôt considérée comme une lamentation sur son propre "sort"

Le point commun ? Les conséquences négatives qui découlent de leur pratique respective et/ou mutuellement ! 

Alors comment parvenir à cesser de râler et/ou de se plaindre ?


Tout d'abord, il est primordial de se rappeler d'une chose : râler et se plaindre sont propres à l'être humain, certes, et caractérisent l'inconfort dans certaines situations. Leur expression permet de sortir de la frustration SAUF lorsque cette expression prend une place trop importante dans son quotidien. Auquel cas, la frustration est entretenue par le fait de râler et de se plaindre. 

D'où la nécessité d'y prêter attention. Or, pour y prêter attention, encore faut-il prendre le temps de se "pauser" et de s'observer... 

Voici d'ailleurs la clef numéro un pour parvenir à réaliser ce défi du mois : 

1. Observer 


A travers ce Challenge Bien-Être, l'idée n'est vraiment pas de se croire dans le monde des Bisounours. Tout le monde traverse des tempêtes, moi y compris, bien que je sois coach de vie et de développement personnel. Cependant, ce défi est une invitation à apprendre à danser sous la pluie, dans le but de prendre conscience de notre responsabilité à toutes et à tous dans notre manière de vivre, de penser et d'appréhender les événements de la vie et notre environnement

Je vous suggère alors, pour cette première clef, d'observer votre mode de fonctionnement, vos râleries, vos plaintes et de les noter.

2. Analyser


La seconde clef consiste à analyser ce mode de fonctionnement en se posant les bonnes questions : 

- Qu'est-ce qui a provoqué ma râlerie, ma plainte ? 
- Pourquoi ai-je agi de la sorte ? 
- Qu'ai-je ressenti : physiquement, mentalement et émotionnellement parlant ? 
- Qu'est-ce que cette râlerie et/ou cette plainte m'a apporté ? 
- Comment aurais-je pu agir autrement ?
- Qu'est-ce que cette autre réaction aurait pu m'apporter ?
- Comment puis-je éviter que la situation ne se représente ? 

3. Identifier 


Quoi ? Les émotions cachées et les besoins manquants qui sont ainsi exprimés

En effet, il est important de se rappeler les 4 piliers de nos émotions : la joie, la tristesse, la peur, et la colère. Chacune de ces émotions, comme nous l'avons déjà vu ensemble lors d'une chronique précédent l'été, engendre un comportement : un état de repli pour la tristesse, un état de fuite pour la peur et un état de lutte pour la colère. Eh bien sachez que, derrière cette émotion et l'état (le comportement) qui en découle, se cache un besoin non satisfait : celui du sens, de la cohérence et de l'harmonie pour la tristesse, celui de la sécurité et de la liberté pour la peur et de reconnaissance en ce qui concerne la colère

En identifiant vos émotions, vous identifiez les besoins non satisfaits et donc frustrés de votre être intérieur. Les identifier permet de réfléchir à une façon autre que la râlerie et la plainte, d'y palier.

4. Nourrir le "bon loup"


La quatrième clef, pour parvenir à cesser de râler et/ou se plaindre, réside essentiellement en la prise de conscience du loup que nous choisissons de nourrir dans notre mode de fonctionnement

Connaissez-vous la fable amérindienne des loups ? Cette fable que raconte un vieux chef indien Cherokee à son petit-fils afin de lui enseigner l'importance du libre arbitre dans la vie et donc de notre responsabilité dans celle-ci ? 

Elle parle d'un combat terrible entre deux loups : entre l'un qui n'est que colère, envie, tristesse, regret, avidité, arrogance, auto-apitoiement, ressentiment, sentiment d'infériorité, mensonges, faux orgueil, sentiment de supériorité et d'égo, et l'autre loup qui, lui, n'est autre que bon, joie, paix, amour, espoir, sérénité, humilité, bonté, bienveillance, empathie, générosité, vérité, compassion et foi.

Ce combat n'est autre que la dualité intérieure que nous connaissons tous en tant qu'être humain. Et dans cette fable, le petit-fils du chef indien s'interroge sur le loup qui va remporter la victoire. Question à laquelle le vieillard répondit simplement "Celui que tu nourris"

Cette fable a pour but de faire prendre conscience de notre responsabilité sur nos actes, nos pensées et notre mode de fonctionnement. Que tout n'est que choix et qu'il est de notre ressort à soi, et soi seul, de conserver ou de transformer.

5. Mieux démarrer sa journée 


Pour vous créer votre propre Happy-Culture, je vous encourage vivement à utiliser quotidiennement votre cinquième clef : celle du rituel matinal qui vous amène à vous conditionner positivement dans votre mental pour appréhender toute la journée qui s'offre à vous.

Cela tient à quoi ? Au fait de se lever 10 à 15 minutes plus tôt, de façon régulière, de prendre le temps de réveiller son corps par le biais d'étirements dans son lit, de savourer son petit-déjeuner, de lire des phrases inspirantes, d'écouter de la musique douce ou énergique. Cela passe aussi par le fait de se complimenter lorsque vous vous préparez : oubliez les gestes automatiques, connectez-vous à l'instant présent et au bien-être, aux soins que vous prodiguez à votre corps quand vous êtes sous la douche, ou en train de vous maquiller ou de vous raser. Pensez à ce pour quoi vous le faites : dans le but de vous sentir bien avec vous-même, à l'aise dans votre corps, et dans votre tête. Cela passe aussi par l'image : prendre soin de son enveloppe corporelle traduit le soin apporté à son âme, et amène à une véritable valorisation et estime de soi, qui vous donnera de l'élan sur le reste de la journée. 

Vous pouvez aussi vous réaliser une petite "tout doux liste" dans le but de vous fixer une liste d'objectifs mesurables, atteignables et raisonnables, stimulant votre quotidien. 

6. Sortir de sa zone de confort 


Parce que, quoique nous en disions, que notre situation soit plaisante ou inconfortable, allant même parfois jusqu'à nous rendre malheureux-se, c'est une situation dite de "confort" puisque nous la connaissons, et puisque nous reconnaissons notre existence en elle. D'où le terme zone de confort que je vous invite grandement à, ne serait-ce, qu'élargir

Comment ? En rompant avec vos habitudes les plus routinières ! Aussi bien dans les chemins que vous empruntez pour vous rendre au travail, faire vos courses, rentrer à la maison ou aller à n'importe lequel de vous rendez-vous régulier, par exemple. Cela passe aussi par le choix d'un nouveau menu lorsque vous allez au restaurant, de changer de restaurant également, d'oser tenter la nouveauté, l'inconnu, afin de vous découvrir vous aussi, de vous laisser surprendre, et d'élargir votre horizon aussi bien mental qu'émotionnel. C'est un exercice extrêmement enrichissant que de prendre conscience des limites que nous nous posons... tout seul ! Et de réaliser qu'il ne tient qu'à nous seul de les abolir.

7. S'organiser et anticiper 


Clef numéro 7 pour arrêter de râler et/ou de se plaindre, c'est d'apprendre à s'organiser et à anticiper. Pourquoi, quel est le lien ? Eh bien les fameux imprévus, impromptus et autres événements inopinés et pas forcément toujours inhérents à notre volonté. 

Pour éviter de subir la frustration de ne pas avoir assez de temps dans une seule et même journée, apprenez à répartir vos objectifs à la semaine ; pour éviter de vous retrouver en retard à un rendez-vous important, intégrer systématiquement des "coussins moelleux" entre chaque activité de votre journée. Et si jamais ces fameux coussins moelleux anticipés n'ont pas eu à être exploités car il n'y a eu aucun événement entravant votre planning, ils se transformeront en une plage horaire durant laquelle vous pourrez créer votre propre imprévu, du temps pour vous, du temps bonus

En les instaurant, vous vous permettez d'assurer une certaine sécurité dans votre planning journalier, sachant que celle-ci se compose de 60% d'organisation et de 40% d'imprévus.

Dans tous les cas, vous êtes gagnants ! En satisfaction, créativité, valorisation, encouragement et positivité, alors pourquoi s'en passer ?

8. Communiquer avec justesse 


L'une des principales clefs de la réussite de ce challenge de taille est de prêter attention à son propre langage. Aussi bien verbal que non verbal ! D'ailleurs, en travaillant sur ce défi, vous vous invitez vous-même à transformer votre quotidien. Cela va démarrer par la prise de conscience de votre mode de fonctionnement qui est initié par votre propre pensée. Ensuite, en découle votre comportement, votre attitude, qui va accentuer l'élan donné à la situation appréhendée par votre mental

Par conséquent, agir sur ses propos est aussi important qu'agir sur sa pensée. Les mots, les expressions que nous utilisons sont très éloquents : soyez donc vigilants à ce que vous utilisez comme langage afin de vous prendre au mot, au premier degré tel que votre mental, pour agir concrètement dessus et reprendre le contrôle sur vos émotions.

9. Se montrer reconnaissant-e


Adopter la gratitude dans son quotidien, en fin de journée, vous permet de finir systématiquement sur une note positive de votre journée. Et s'endormir en se sentant heureux, apaisé, serein et satisfait augmente votre positivité naturelle. Cette dernière va d'ailleurs aussi bien agir mentalement que physiquement

Prenez l'habitude de vous montrer reconnaissant-e de choses agréables qui se sont passées au cours de votre journée, cela peut aussi bien passer par un compliment qui vous a été fait, que le soleil qui a brillé dans le ciel, un échange de sourire avec un ou une inconnu-e, un café ou un repas partagé, une tâche accomplie, un moment en famille, un temps pour soi, du repos et j'en passe, car, finalement :

"si chaque jour n'est pas forcément réussi, il y a toujours quelque chose de réussi dans chaque journée" 

;-) 


10. Faire le ménage autour de soi 


Épurer, aussi bien son habitat que ses relations, est la clef numéro dix pour se donner toutes ses chances. En effet, au moins vous vous confrontez au débordement, au désordre, aux contrariétés, au moins vous vous éparpillez, au moins vous gaspillez votre énergie, et au mieux vous allez à l'essentiel

Si la râlerie, la plainte, la tristesse et la colère sont contagieux, retenez que la joie l'est tout autant si ce n'est plus ! 

Apprenez à vous entourer de personnes positives, joyeuses, qui sauront vous stimuler, vous apporter et vous élever quand vous en aurez besoin, tout autant que vous leur apporterez et les élèverez quand elles en auront besoin

Le choix que nous réalisons dans nos relations est particulièrement révélateur de ce que nous nous infligeons ou de ce que nous nous apportons. Encore une fois, à vous de nourrir le loup que vous souhaitez voir remporter la victoire...

11. Se distraire 


Quand la râlerie et la plainte sont trop fortes, et que malgré toutes ces nouvelles bonnes habitudes que vous mettez en place elles se manifestent, je vous recommande de vous distraire

Un peu comme dans le sketch de Florence Foresti évoquant la surprenante capacité des enfants de passer du rire aux larmes et inversement rien que par le divertissement d'un caillou ou d'une pomme, tentez le divertissement lorsque vous sentez que la râlerie et/ou la plainte montent en vous

L'idée principale de cette onzième clef est de couper l'herbe sous le pied de la râlerie et de la plainte, afin qu'elles ne prennent pas de proportion hors normes mais qu'au contraire, elles s'amoindrissent.

12. Être son ou sa meilleur-e ami-e


Essentiellement en se respectant, en sachant se "pauser" et en restant authentique. Comment, me demanderez-vous ? Eh bien en vous comportant de la même manière que vous vous comporteriez avec votre meilleur-e ami-e, en appliquant les recommandations que vous pourriez lui apporter. 

En coaching, l'une des techniques proposées pour y parvenir, c'est de jouer le "je" des chaises. Prenez deux fauteuils ou deux chaises, l'une en face de l'autre. Ou bien utilisez votre canapé. Sur l'une des assises, vous déversez votre râlerie et votre plainte, vous évoquez la souffrance traduite par celles-ci. Puis, vous changez de place et vous vous adressez à vous-même de la même manière que vous vous adresseriez à un ou une ami-e confiant tout le ressenti précédemment exprimé. 

- Que lui diriez-vous ? 
- Quelle analyse suggéreriez-vous ?
- Que lui conseilleriez-vous ? 
- Comment l'aideriez-vous ? 

Cet exercice vous invite à changer d'angle de vue en rapport au problème initial. Pour ne pas continuer à le voir comme un mur infranchissable mais davantage comme un obstacle à contourner.

13. Relativiser 


Il n'est pas toujours évident d'accepter les événements tels qu'ils se présentent à soi, d'autant plus lorsque nous n'en sommes pas maître. Afin de les démystifier, l'une des clefs pour arrêter de râler et/ou se plaindre est d'apprendre à relativiser au sujet de la situation rencontrée. 

Par l'absurde : 

- Est-ce que mon cœur bat toujours ? 
- Est-ce que je respire encore ?
- Mes deux pieds touchent-ils toujours la Terre ferme ?  

Si les réponses à ces trois questions sont OUI, alors (très !) bonne nouvelle : c'est que vous êtes sur la bonne voie et que votre situation devrait trouver une issue favorable dans un plus ou moins long terme. 

Plus sérieusement, l'auto-dérision n'est pas une force pour tous. Je vous suggère alors d'acquérir et de développer la technique de la cohérence cardiaque, qui a pour objectif de focaliser l'esprit sur l'instant présent de la respiration afin de cesser l'agitation mentale, et de calmer son corps pour apaiser l'esprit

La râlerie et la plainte sont souvent issues d'une façon disproportionnée de vivre une situation. Le fait d'y penser et de la ruminer, en dehors du fait de l'entretenir, il y a cet effet indéniable d'amplification qui est fortement néfaste pour soi, son mental et son moral, d'autant plus si vous êtes dans la dynamique de changer et de transformer le négatif en positif pour une vie plus saine, sereine et valorisante.

C'est pourquoi pratiquer la cohérence cardiaque vous aidera à agir en conscience sur les situations que vous pouvez traverser, grâce à un impact mesurable avec des effets immédiats et palpables puisque tout de suite ressentis et vérifiés corporellement.

14. Être dans l'empathie plutôt que dans le jugement


Le principal tort que révèle la râlerie et la plainte, c'est le jugement. Or, qu'est-ce qui nous permet de juger ? Et si nous cessions de juger et que nous tâchions de nous montrer davantage bienveillant-e et indulgent-e

Lorsque des situations dérangeantes se présentent à vous, et que l'autre en est la source, n'hésitez pas à revisiter le contexte : pratiquez l'empathie afin de comprendre, de dédramatiser. En considérant l'autre dans son humanité, en accordant ses propres moments de faiblesse comme pouvant être aussi celles des autres vous apprenez, ni plus ni moins, à pratiquer ce que nous appelons également le lâcher prise.

15.  Revoir ses croyances ! 


Car, oui !, rien de plus limitant que ses propres croyances au sujet de personnes et/ou de situations pour nous conforter voire même nous conformer à un système réducteur mais nous permettant d'avoir une place

Cependant, qui créé ce système ? Qui décide de s'y conformer... ou pas ? Eh bien c'est soi ! Et qu'est-ce que ne pas s'y conformer ? C'est exister soi, à travers soi, et par soi

Alors à vous de réfléchir sur ce que vous pensez récolter en râlant et en vous plaignant. Réfléchissez également à ce que vous avez à gagner en inversant la vapeur. Sachez trouver de nouvelles croyances qui vous portent et puiser en vous vos propres ressources vous conduisant sur la route de votre propre bonheur

Le mot de la fin sera inévitablement celui-ci : créez votre propre Happy-Culture !

mercredi 14 novembre 2018

Challenge Bien-Être

... A appliquer au quotidien ! 


Eh oui ! Je suis très joueuse ! Et j'aime les défis incroyables à surmonter : et vous ?

Il y a peu, je suis tombée sur un article issu des réseaux sociaux, parlant du défi incroyable d'arrêter de râler et de se plaindre en 30 jours. Avec notre quotidien, le stress environnant, la pression quotidienne, et les responsabilités qui concernent tout le monde, j'ai partagé cet article sur mon propre profil, et ai avoué ma volonté de participer à ce défi. Les réactions ont été fort nombreuses à ce sujet, et également volontaires pour participer à ce défi ! 

J'ai alors décidé de créer le groupe : "30 jours pour arrêter de râler et de se plaindre" et d'y poster, chaque jour, un outil pratique à mettre en place pour y parvenir. 

Je vous propose alors aussi d'accompagner cette démarche à travers ce nouveau Challenge Bien-Être de l'année, histoire de finir en beauté l'année 2018 ! 



Ne prenez pas peur ! Et rendez-vous d'ici très peu de temps pour vous offrir de nombreuses clefs afin de vous donner toutes les chances de tenir votre nouvel engagement :-) 

mercredi 17 octobre 2018

#Feedback 27 : "Je nous pardonne"

Ambitions automnales


Nous en parlions à l'annonce du Challenge Bien-Être de ce mois-ci : merci à l'automne pour ces si belles couleurs qui s'offrent à nous, merci l'automne pour ces envies de chocolat chaud et de plaid sur le canapé, en écoutant de la musique, bouquinant ou regardant son film favori. Merci l'automne pour le retour officiel des raclettes et des soupes maison... ;-)

Cependant, malgré toutes ces belles choses qu'apporte la saison automnale, la nostalgie, -et parfois même l'amertume !-, brise(nt) quelques fois cette douce mélancolie...

Peuvent alors se mêler doutes, inquiétudes, se transformant quelques fois en colère, rancune, regrets ou remords face à des événements survenus plus ou moins tôt... C'est un peu tel un fardeau que nous portons sur les épaules, et qui s'étoffe et se renforce au grès des jours qui raccourcissent...

Ce sentiment est davantage accentué avec la période culturelle de la Toussaint, où nous repensons à nos êtres si chers mais disparus. Nous plongeons alors dans le passé, songeant à des souvenirs qui nous appartiennent, plus ou moins heureux mais qui font de nous la personne que nous sommes aujourd'hui.

Cependant, le risque en restant focalisé-e sur le passé est de rester figé-e en arrière et de ne plus avancer.

L'objectif du mois que je souhaite vous soumettre rejoint l'ambiance de la saison, mais en vous entrainant davantage vers une dynamique plus positive, évolutive et constructive : vous engager à vous alléger, à aller de l'avant. Pour ce faire, je vous propose de pardonner.


Pardonner quoi ? 


Ce que nous ressentons comme des offenses, des attaques ; ce qui a provoqué des blessures, des frustrations, des déceptions voire un sentiment de trahison. Pardonner ce qui nous a tellement atteint à un moment donné que notre cœur s'est partiellement ou même totalement refermé, que nos espoirs se sont envolés et nos projets effondrés


Pardonner des situations, des paroles et/ou des actions douloureuses et malheureuses sur lesquelles nous ne pouvons plus revenir. Pardonner dans le but de libérer le conflit interne qui nous tiraille entre passé et avenir sans nous faire profiter du présent.


Pardonner qui ? 


Il y a pardonner l'autre, pour ce que l'on pense être ses torts, ses imperfections, ses erreurs face à la situation que nous avons traversée... Mais le point sur lequel j'aimerais essentiellement appuyer aujourd'hui, ce point qui ne se veut pas moralisateur justement puisque chaque situation possède sa propre histoire et les diverses versions propres à chacun et qu'en aucun cas je ne pourrais émettre un quelconque avis sur tel ou tel pardon à accorder (je le rappelle, cela est propre à chacun), ce point-là s'oriente davantage sur le pardon à soi-même, que l'on a tendance à mettre de côté, ce pardon à soi-même pour la douleur et la colère engendrées par ce cœur blessé que nous avons refermé.

Quand il y a envie ou nécessité de pardonner, c'est parce qu'il y a envie ou nécessité de cesser de souffrir. La colère, la rancune, parfois même la vengeance que provoque une situation douloureuse nous parasite bien plus que nous le pensons !

Notre esprit et notre cœur se braquent, ne laissent plus de place pour les sentiments de douceur, de spontanéité, de légèreté, ni de joie. Il n'existe plus que rumination intérieure. Nous sommes meurtris et dans cette meurtrissure, nous nous enfonçons dans les ténèbres, entretenant encore un peu plus cette colère, rancune voire cette envie de vengeance initiales.

Et en nous flagellant de la sorte, nous entrainons inévitablement notre entourage dans la noirceur de ces sentiments appartenant pourtant à un passé qui est déjà fait. Nos relations sont de moins bonnes qualités. Nous développons une certaine tension. S'impose alors une certaine distance. Parfois, cette distance débouche sur un renfermement et un isolement amenant même la dépression.

Je vous invite alors aujourd'hui à pardonner, mais surtout à vous pardonner vous-même, afin d'ôter un poids lourd et encombrant qui entrave votre propre bonheur.

Cependant, pour pouvoir pardonner, encore faut-il avoir fait le "deuil" du passé, et de toute sa symbolique...


Confusion et amalgame sur la notion de pardon


Avant d'aller plus loin, j'aimerais revoir avec vous la notion de pardon, qui est encore bien trop souvent confuse.

Car, non, non, et non ! La notion de pardon n'appartient pas seulement à la religion ! Alors, stop les fausses excuses : athées ou croyants, peu importe. Le pardon ne possède pas seulement une dimension bucolique : c'est vous qui le demandez ou non, et c'est vous qui l'accordez ou non.

Alors, pour éviter toute confusion sur la notion de pardon, j'aimerais commencer par vous exposer ce qu'elle n'est pas

- La notion de pardon, ce n'est pas oublier
- La notion de pardon, ce n'est pas non plus nier ni réaliser ce que l'on appelle (et ce que je déteste !) la "politique de l'autruche"
- La notion de pardon, ce n'est pas inné 

En cela, nous rejoignant pleinement la notion de "deuil" précédemment évoquée.

La plus grande difficulté dans le deuil, c'est de dissocier "lâcher ce que nous ne pouvons pas retenir" et "oublier". Ressasser le passé permet alors de faire subsister ce qui est perdu, c'est continuer à le faire exister, en se tournant vers la place qu'occupait ce qui est perdu. Sauf que cette place, aujourd'hui, n'est plus...

Alors qu'est-ce que pardonner, me demanderez-vous ? 

- Pardonner, c'est apprendre et  aller au-delà
- Pardonner, c'est reconnaître, accepter et affirmer
- Pardonner, c'est choisir

Pardonner, ce n'est donc pas oublier ni mettre de côté ce qui reste une expérience à part entière qui vous a apporté une leçon de vie, mais plutôt dépasser et "lâcher prise" car rien  ni personne n'est infaillible. Là est le propre de l'Homme. Aussi bien l'autre que vous-même.

Ainsi, reconnaître que la faute existe permet de renouer un lien avec soi-même, et pourra éviter de développer des maladies psychosomatiques, ou des conduites d’échecs à répétition.


J'aime cette citation du Dr Joseph Murphy :

"Ne jugez pas afin de ne pas être jugé-e, car on vous jugera et on se servira pour vous de la même mesure dont vous vous êtes servi-e-s pour les autres"

C'est une citation qui m'inspire énormément. J'y comprends "Agis pour les autres comme tu aimerais que l'on agisse pour toi"., mais aussi "C'est en se prenant soi-même dans ses bras que l'on étreint le monde entier" (Goethe).

Finalement, tout ce qui nous blesse, nous rejette, nous abandonne, nous renie, nous humilie ne sont ni plus ni moins que des expériences qui nous font grandir, et que l'on peut utiliser pour s'améliorer. 

Tout le monde peut se tromper : lui, elle, eux, moi, tout le monde. Acceptons-le et voyons-le comme l'opportunité de ne pas recommencer mais de faire autrement, en prenant en considération les paramètres qui, jusqu'à présent, ne comptaient pas et que nous n'avions pas pris en considération.

Prenons-nous par la main, afin d'ouvrir un cœur qui mérite d'être soigné et qui ne demande qu'à être délivré, pour nous ouvrir aux autres et nous accorder le droit d'apprendre et d'avancer.


Pour ce faire, il est primordial de renoncer au passé 


En effet, envisager le pardon, c'est avant tout rompre avec un passé basé sur une ou des expériences douloureuses et malheureuses. Ce qui revient alors à quitter une certaine zone de confort !

Eh oui ! Même si cela peut choquer, il n'empêche que la zone de confort reste une bulle rassurante pour soi, aussi douloureuse soit-elle au préalable. Tout simplement parce qu'elle représente quelque chose de connu et par laquelle on existe. En quittant cette bulle rassurante, cette zone de confort, le risque est de ne plus se reconnaître et de perdre sa place, bien que nous pouvons en prendre une toute autre. Au final, nous laissons ainsi la peur ériger nos propres barrières et à conditionner notre propre attitude : "qui est-ce que je deviens en dépassant ce qui me permettait d'exister jusqu'à présent ?"

Je vous invite alors tout d'abord à vous libérer de votre passé, en en faisant ce que l'on appelle un  "deuil", oui, comme pour un décès. C'est ainsi que vous pourrez activer la notion et le processus du pardon.

Faire le deuil, c'est dépasser le déni -le choc- d'une situation, laisser aller la colère qui se renforce avec le temps et s'amplifie avec la résistance, la peur de ce qui va advenir à partir du moment où on lâche prise (soit la peur de l'inconnu à venir), et enfin accepter de renoncer à quelque chose sur laquelle nous ne pouvons plus intervenir puisqu'elle est terminée, passée.

Et en dénouant cet ensemble, alors il devient possible d'aller de l'avant, d'avancer, sereinement, positivement et surtout, avec davantage de force et de convictions. On l'entend d'ailleurs assez souvent : 

"Ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort"


Et en pratique, comment pardonne-t-on ?


C'est bien beau de parler de libération de soi, d'apaisement et de la possibilité de se construire un avenir si tant est que l'on accepte un passé imparfait. Seulement, comment parvenir dans le quotidien, à se montrer davantage indulgent avec les autres, avec soi ? Comment parvenir à se montrer davantage conciliant et bienveillant ? 

- Vivons l'instant présent 


Pour se reconnecter à l'instant présent et quitter la zone de confort qui peut faire mal mais qui nous rassure, inscrivez-vous pleinement dans le présent par le mouvement

Marchez, courrez, danser, respirez, bref : bougez afin de vous sentir entièrement dans l'ici et maintenant.

Vous pouvez également vous orienter dans une démarche plus artistique si le sport ne vous séduit pas : créer permet de se réapproprier la notion de temps et vous conduit à vous réconcilier avec votre potentiel novateur et bienfaiteur.


- Démystifions notre passé


Nous le vivons tous à travers nos souvenirs, plus ou moins lointains. Nous connaissons tous une certaine ferveur et ampleur des odeurs et des sentiments de nos souvenirs qui prennent alors souvent une dimension romanesque

Les souvenirs, c'est notre enfant intérieur qui les revisite et qui les revit. Cela explique pourquoi tout est beaucoup plus grand, plus fort et extrapolé. 

N'hésitez pas à vous imposer une analyse plus rigoureuse et objective de ce qui a tendance à vous rendre nostalgique en trouvant un élément de votre présent tout aussi beau et majestueux que le moment de référence, dans le but de vous faire prendre conscience que si vous avez vécu cela une fois, vous êtes en totale capacité de le vivre une seconde fois, puis une troisième etc. 

Concernant un souvenir plus douloureux, vous pouvez le décortiquer pour chercher en vous les résonances émises à travers le souvenir, l'interprétation que vous en avez fait et la transformation que vous pouvez suggérer à votre esprit sur ce sujet. 
Vous pouvez également réaliser la même décortication en ce qui concerne la personne tout aussi impliquée que vous dans cette situation : cela vous permettra de tenter d'expliquer et par conséquent de comprendre son comportement, qui a lui-même une résonance en la personne qui a eu ce comportement, cette réaction.


Invitez-vous à (re)devenir acteur-trice de votre vie et de l'impact de vos souvenirs sur votre présent... Et donc sur votre avenir ;-) Ne subissez plus : libérez-vous.



- Exprimons-nous


Pardonner, c'est reconnaître sa propre souffrance dans un premier temps, puis l'accepter et lui donner le droit de s'exprimer. 

Quand il n'y a pas de déni, ou une fois l'étape du déni -choc- passée, la colère prend souvent relai. La colère, c'est la révolte face à l'épreuve traversée mais aussi la révélation de ne pas -plus ?- être dans la culpabilité de ce qui s'est passé lorsque cette colère est orientée vers une tierce personne. 

Attention malgré tout à l'intériorisation de cette colère car, sans s'exprimer, elle finit par déborder et risque de se retourner contre nous-même, allant jusqu'à déclencher un processus d'autodestruction.

Pour se détacher intérieurement de cette colère envahissante, il est recommandé d'écrire tout ce qui nous anime. La symbolique du fait de déchirer ou brûler ce qui a été inscrit noir sur blanc permet de retirer le poids de ces sentiments en soi.


Pour conclure

 
Il est, malgré tout, de mon devoir de vous rappeler que tout travail de pardon n'est pas identique entre chacun, puisqu'il dépend de la situation de chacun, des expériences de chacun, du vécu de chacun, des résonances de chacun et de la perception des événements de chacun. Cependant, tout part toujours du même point : vous.

L'aboutissement d'un travail sur son propre rapport à soi amène inévitablement à une amélioration de son rapport aux autres. Il en va de même réciproquement : c'est pourquoi je ne peux que vous encourager à prendre soin de ce qui vaut plus que tout, la vie. La vie que vous possédez dans votre propre cœur, dans vos propres mains et dans l'intention que vous souhaitez lui accorder.

Sachez rester cependant humble de ce que vous en faites, car si vous en faites profiter votre entourage, il va de soi que vous semez en priorité pour votre propre bien-être et que cette quête se renouvelle sans cesse

dimanche 7 octobre 2018

Vive l'automne !


Sauf quand la déprime saisonnière (ou pas !) sonne. En effet, il a été prouvé que l'avant-dernière saison de l'année accentue davantage les doutes, les inquiétudes, la nostalgie du passé connu face à l'avenir que nous croyons ne pas maîtriser ; l'avant-dernière qui amène plus que de coutume la vague à l'âme, les éventuels regrets voire remords qui nous empêchent d'avancer sereinement, positivement... C'est la fin de l'année, le temps s'attriste, les jours raccourcissent, et nous portons le poids d'un passé plus ou moins proche, dont nous ne parvenons pas à nous défaire.

Si vous me suivez sur Facebook ou Twitter, vous avez dû voir quelques publications qui tournaient autour du pardon. Sujet qui, pour moi, correspond pleinement à cette période assombrissante. En effet, qui parle de passé conduit au deuil de ce qui est révolu. Et qui dit deuil, accorde le pardon

Alors, si je vous parle du "pardon", que m'en diriez-vous ? 



Je vous donne rendez-vous la semaine prochaine, en direct, sur Fréquence Mistral, pour en parler de vive voix. Aussi bien sur ce (ceux) qu'il concerne que la manière de s'y prendre pour y parvenir.

En attendant, heureux mois d'octobre à vous !