Souvenez-vous...
J'appréciais l'idée de faire en sorte de rester soi lors de ces fêtes de fin d'année, de ne pas "jouer un rôle" pour faire plaisir à untel ou à untel mais à être vous-même, spontané.e et entier.ière, ainsi que de le rester pour toute la nouvelle année. Au mieux vous la commencez, au mieux vous la poursuivez, n'est-ce pas ? Alors autant la débuter du meilleur pied ! ;-)
Seulement, être soi, c'est tout un débat dans la société d'aujourd'hui !
Tandis que nous sommes tous sur le qui-vive, à nous sentir scruté.e et jugé.e sur nos moindres faits et gestes, catalogué.e par ce que nous avons et ce qui nous manque, dans une société où le paraître prime sur notre identité première l'Être, comment oser être soi et l'affirmer ?
1. Apprendre à se connaître
Avant même de se poser cette ultime question, encore faut-il savoir qui nous sommes, ce que nous aimons, ce que nous ne supportons pas, ce sur quoi nous sommes prêt.e à nous montrer conciliant.e, ce que nous refusons catégoriquement, ce que nous aimerions ressentir, apporter et transmettre de nous-même envers les autres.
Pour réaliser cet état des lieux, rien de mieux que de commencer par ne plus répondre "oui" quand le cœur et l'âme hurlent "non".
Dans chacune des situations que vous pouvez traverser dans votre vie quotidienne,
- que ce soit quelque chose de conséquent, comme adopter tel ou tel comportement que l'on vous demande expressément, dans votre vie professionnelle,
- ou quelque chose où il y a moins d'enjeu, comme prendre un café avec telle ou telle personne, rendre service tel jour à tel endroit, avec telle personne,
Sachez prendre le temps de la réflexion et de vous poser la bonne question : "est-ce que cela me ressemble et me convient réellement ?"
Je vous l'accorde, nous ne pouvons pas toujours faire des choses avec lesquelles nous sommes en totale et parfaite adéquation. Cela semble quelque peu utopique ! Parfois, il faut savoir réaliser quelques concessions, faire plaisir et accepter passer un peu outre nos réticences.
Mais à quel prix ?
Alors pour déterminer la justesse de votre prochaine décision au cours de ces situations parfois très délicates, je vous invite à vous questionner sur ce que vous avez à y gagner, si vous vous forciez un peu la main sur le sujet en question.
Si vous trouvez davantage ou autant d'aspects positifs que d'aspects négatifs, effectivement, cette fois-ci, il est évident que vous pouvez prendre sur vous le temps de cet instant pour récolter des bienfaits qui sauront vous satisfaire et satisfaire la ou les personne(s) concernée(s). Si par contre vous ne faites qu'en subir les conséquences, alors non, vraiment, oubliez et refusez !
L'essentiel, est de savoir s'y retrouver.
Alors, et vous, où vous situez-vous ?
2. Accepter et affirmer sa spécificité
Par quoi cela passe-t-il ?
Une fois que vous avez pleinement fait le point sur si ce que l'on vous demande vous pose réellement problème ou non, et une fois que vous avez déterminé la possibilité ou votre incapacité à accéder à cette requête parce qu'elle ne vous convient pas -du moins, à ce moment-là-, parce qu'elle vous dérange, parce que vous n'en ressentez pas l'envie ;
A moins que vous vous sentiez enjoué.e, ravi.e et motivé.e à l'idée d'aller jusqu'au bout de la proposition que l'on vous a faite ;
Peu importe : allez jusqu'au bout de votre idée et de vos sentiments !
Que cela vous convienne ou ne vous convienne pas, que vous acceptiez ou que vous refusiez, c'est vous qui le vivez. Si vous-même vous accordez ce droit de penser et de faire ce qui vous semble juste avec votre propre personne, alors vous saurez l'affirmer.
Ce que l'on craint généralement dans l'affirmation de soi, c'est le rejet d'autrui. Or comment pourrait-il vous rejeter si vous-même vous vous sentez en adéquation avec votre propre personne et transpirez la justesse de votre décision ?
Au plus vous êtes juste avec vous-même, au plus vous serez juste avec les autres. Et en cela, ils ne pourront vous en tenir rigueur.
C'est pourquoi quelqu'un qui s'affirme sans accepter ni s'accorder totalement ce droit d'affirmation (ce qui engendre le malaise, la gêne et la culpabilité de sa part), le transpose dans son rapport à l'autre, qui ne le sent alors pas convaincu et le trouve par conséquent injuste. Répercussions : reproches.
Tandis qu'une personne qui s'affirme en acceptant et en s'accordant totalement ce droit d'affirmation, en acceptant et en s'accordant ce droit d'accepter ou de refuser ce qu'on lui demande, se trouve en parfait accord avec elle-même. Et cet accord ne laisse aucune place au malaise, à la gêne, à la culpabilité ni encore au sentiment d'injustice. Au contraire, en transposant la justesse de sa décision en la communiquant à la personne originaire de la demande, cette dernière ne peut qu'accueillir cette décision -positive ou non- sans pouvoir laisser place à la critique : cette décision est claire, ferme et définitive, et ne pose aucun problème à la personne qui l'affirme : il n'y a donc rien à redire.
De plus, même s'il y avait au final critique ou jugement direct, vous n'en subiriez pas les conséquences car, vous sentant au plus juste avec vos envies et vos convictions, peu importe l'opinion des autres : ce qui compte, c'est votre propre ressenti envers vous-même et avec vous-même.
Pour illustrer ce que nous venons d'évoquer, je vous invite à réaliser un test :
Essayez de marcher en équilibre sur une poutre, une bordure de trottoir ou un marquage au sol, de manière incertaine, titubante, maladroite, lente : observez combien votre équilibre est chancelante, combien vous devez la rectifier, ce qui engendre alors encore plus d'hésitations, de maladresse et d'incertitude, qui renforce cette instabilité (cercle vicieux)
Cette fois-ci, marchez en équilibre sur une poutre, une bordure de trottoir ou un marquage au sol, avec un pas plus assuré, plus ferme, plus certain sur l'endroit où vous posez le pied : votre équilibre se stabilise, vous avancez alors de façon plus confiante, ce qui renforce votre équilibre (cercle vertueux).
C'est ainsi que cela fonctionne dans votre prise de décision, quelle qu'elle soit ! Plus vous vous montrez incertain.e, moins vous êtes convaincant.e et donc juste. Par contre, plus vous vous montrez assuré.e parce que vous êtes en accord avec vous-même, moins vous laissez de place au doute et à l'injustice, tant pour vous-même que pour les personnes concernées.
Devenez donc vrai.e et soyez vous, envers et contre tout !
Si vous vivez en paix avec vos choix et décisions, s'il vous semble vivre dans ce qui -pour vous- est cohérent à votre personne, à vos besoins, à vos attentes et à votre spiritualité, votre être tout entier raisonnera juste dans votre entourage.
Acceptez-vous vous-même pour que le monde vous accepte
