En cette rentrée 2018,
Et par
conséquent, en cette période de résolutions, de projets, et d’enjeux qui
sous-entendent une période de « nouveaux objectifs », j’ai choisi de
rebondir sur une notion particulière et récurrente dans notre vie à toutes et tous :
celle de l’échec.
Cette
démarche est d’autant plus légitime et justifiée par la célébration de la
Journée Nationale du refus de l’échec scolaire, le 23 septembre.
Cependant,
je tiens à préciser que si cette journée nationale est davantage tournée vers
l’échec scolaire, dans cet article, je tiens à parler de la notion globale et
générale de ce que nous appelons communément « l’échec ». Celui que
l’on peut être amené-e à vivre dans notre parcours scolaire, mais aussi dans
notre vie amicale, sentimentale, familiale et professionnelle.
1. Définition
Pour pouvoir
parler d'échec, encore faut-il savoir ce qu’il est. Pour ce faire, rien de
mieux qu'une bonne vieille définition claire et simple :
« Echec :
associé au verbe échouer, il engendre la frustration lorsque l’on ne parvient
pas à réaliser ou à obtenir ce que l’on souhaite. L’échec est un insuccès, le
résultat négatif d’une tentative, d’une entreprise, le manque de réussite qui
fait allusion à la chute, la ruine ou la faillite de quelque chose (société,
projet ou rêve). »
2. Ses conséquences
Que ce soit
d’un point de vue personnel ou professionnel, la vie ressemble (trop) souvent à
une course au succès, rendant alors d’autant plus difficile le fait de faire
face à un échec.
Comme
mentionné précédemment, il engendre frustration, tristesse, honte, parfois, abattement,
découragement, dévalorisation de soi, mais aussi quelques fois colère et désorientation.
Selon notre
état d’esprit, tout peut plus ou moins basculer rapidement et prendre plus ou
moins d’importance. Cela va dépendre de la mesure de ce que l’on considère comme
étant un « échec ». Et cette vision dépend également de notre vision
initiale des choses, de la vie, et des événements qui la régissent !
Aussi bien
l’échec que la réussite sont des notions absolument relatives et
subjectives ! C’est ce que l’on
appelle également en PNL, Programmation Neuro-Linguistique, la carte mentale et
les croyances. C’est pourquoi la notion d’échec varie selon les individus mais
aussi selon les cultures ! Ainsi, aux Etats-Unis où l’entrepreneuriat,
pour prendre un exemple d’actualité étant donné que nous en parlons de plus en
plus aujourd’hui, « définit le monde des affaires comme étant un jeu où,
parfois on gagne, et où parfois on perd ».
Or, en France,
nous avons tendance à stigmatiser la notion d’échec, et ce, dès le plus jeune
âge, au lieu de le voir davantage comme un « processus d’apprentissage
vers la réussite », quelle qu’elle soit.
D’où la
raison de cet article en ce mois de rentrée 😊
En effet, je
vous invite à revisiter votre propre notion d’échec, afin que celui-ci ne soit
plus diabolisé et ainsi craint, mais plutôt perçu comme la sage vertu du chemin
qui vous conduit à la réussite. Car la réussite n’est ni plus ni moins que la
succession d’échecs et de succès qui nous amène à grandir, à évoluer et à s’améliorer.
L’idée de
grands philosophes, tels que Freud ou Lacan, que l’échec nous sert à grandir, se
vérifie d’ailleurs notamment dans l’histoire de la médecine puisque le
dysfonctionnement en dit long sur notre « fonctionnement », du moins
si tant est que nous l’analysions… Un peu comme une voiture qui, tant qu’elle
roule, nous va bien et ne nous intéresse guère, mais une fois qu’elle ne démarre pas, nous incite à ouvrir
le capot, regarder le moteur, chercher à comprendre ce qui ne fonctionne pas ou
plus.
3. L’échec : une vertu
Oui,
oui ! Vous avez bien lu ! L’échec est une vertu, du moins, si vous souhaitez
le voir de la sorte.
Mais pourquoi, me demanderez-vous ?
Eh bien, tout
simplement parce qu’il vous impose de vous mettre en mode « pause »,
pour vous recentrer, retourner à l’essentiel afin de cerner ce qui ne
fonctionne pas dans votre manière de faire. Et tout cela, dans le but de vous
offrir l’opportunité de remédier à la situation. De cesser d’avancer et de vous
enliser, mais de plutôt vous arrêter avant de vous enfoncer davantage.
4. Transformer l'échec en force
Alors en
théorie, oui, c’est bien, on vient d'assister au baptême de la notion de l'échec, en revisitant son essence même et en lui donnant un nouveau point de départ, mais concrètement, me direz-vous, comment transformer
l’échec en force ?
Tout part de
votre mental. De votre carte mentale. Tout part de ce que vous souhaitez faire
de ce que vous considérez comme étant un « échec ».
Il est
nécessaire de comprendre que, par le biais d’un « échec », vous
pouvez :
- Affronter vos peurs
Comment ?
En vous préparant. La manière dont vous appréhendez d’éventuelles erreurs et/ou
échecs détermine en grande partie la façon dont vous les interpréterez dans la
réalité. Ainsi, en PNL, nous parlons de système de croyances.
Si vous
partez du principe que, dans la vie, vous ne perdez jamais, soit vous gagnez, soit
vous apprenez, alors vous mettez toutes les chances de votre côté pour que ce
qui peut être considéré comme étant un « échec » devienne l’occasion
d’apprendre, devienne une leçon à prendre en compte pour évoluer.
Rappelez-vous :
« C’est en forgeant que l’on devient forgeron ».
Vous pouvez
également calquer votre mentalité sur celle d’un sportif de haut niveau. En
adoptant un état d’esprit de Winner, en considérant l’échec comme étant un
passage obligé pour votre propre ascension, vous vous retirez le stress, la
pression et vous retrouvez alors pleinement vos capacités de concentration.
- Par une notion bienveillante et positive de l'échec, vous pouvez vous motiver
Aujourd’hui,
l’échec est marqué au fer rouge. Pourtant, il y a deux façons d’apprendre par
ses échecs.
La première, en reconceptualisant leur essence-même, en s’interrogeant
sur les raisons qui font qu’ils engendrent des émotions pénibles -et non pas en
se focalisant sur les émotions elles-mêmes-.
La seconde, en se dissociant
émotionnellement de cette expérience négative dans le but de pouvoir
l’analyser. Cela vous reconnecte alors à votre envie principale d’atteindre
l’objectif initial et de trouver les réponses et/ou solutions adéquates.
« Que l’échec soit le tremplin qui vous propulse vers l’avenir, et votre prochain succès ! »
Ainsi, la
seule façon d’échouer ne réside plus dans l’erreur commise, mais plutôt dans le
fait de ne rien faire, de ne pas en retirer un apprentissage certain amenant
des prises de conscience et par conséquent des réajustements indispensables au
succès que vous escomptez.
- Avec une notion bienveillante et positive de l'échec, vous vous incitez à rebondir
Car, même si
nous n’en entendons pas autant parler que des succès, ce sont les échecs qui
nous conduisent là où nous sommes aujourd’hui ! Ce sont eux qui nous
permettent de revoir ce qui n’a pas fonctionné, de retravailler les lacunes afin
de performer nos idées et nos projets.
L’expérience, que sont ces échecs,
ces erreurs, ces faux pas, comme on aime les appeler, nous permet d’apprendre
encore et encore jusqu’à ce que nous atteignons l’objectif que nous nous
étions fixés au préalable.
A l’image de
l’enfant qui apprend à marcher, et qui se relève après avoir trébuché, démocratisons
la notion d’échec, et valorisons sa nécessité pour nous permettre d’évoluer, de
grandir, et d’avancer dans chaque chose que nous entreprenons.
En effet, c’est
en reconnaissant notre maladresse, nos torts, que nous prenons conscience de
nos faiblesses et connaître nos faiblesses nous permet de les transformer en
force.
L’échec
devient alors le fondement de la réussite.
5. Tout est question de perception !
Affronter un
échec, c’est savoir affronter ses peurs, et savoir se remettre en question
puisque cela souligne un dysfonctionnement quelque part…
Alors, je vous le demande, êtes-vous « kakorrhaphiophobe » ?
Non, non, non ! Promis, je ne vous insulte pas ! Je vous invite seulement à déterminer si vous souffrez de peur de l’échec chronique 😊 Si c’est le cas :
- Vous ne vous portez jamais volontaire, ni ne vous mettez en avant d'autant plus lors d'un travail de groupe
- Vous ne retenez que les remarques négatives, laissant passer à la trappe les compliments...
- Les évènements importants vous font tellement peur que les effets deviennent somatiques (les mots de l'esprit se transforment en maux du corps)
- Vous êtes perfectionniste
Si vous vous reconnaissez dans les mentions ci-dessus, n'ayez crainte ! Comme nous l'avons dit précédemment, « c’est
en reconnaissant notre maladresse, nos torts, que nous prenons conscience de
nos faiblesses et connaître nos faiblesses nous permet de les transformer en
force ».
Alors, pour parvenir à aller au-delà et changer votre propre perception de l'échec, parlez-vous comme vous parleriez à un-e ami-e. Visualisez cet escalier qui vous conduit là où vous souhaitez aller mais accepter les paliers indispensables à votre ascension.
« Dans la vie, il vaut mieux avoir des remords que des regrets », Oscar Wilde.
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