jeudi 15 novembre 2018

Feedback #28 : j'arrête de râler et/ou de me plaindre

C'est décidé, j'arrête ! 


Pour cet avant-dernier article de l'année 2018, je souhaitais vous proposer un défi de taille, un Challenge Bien-Être particulièrement conséquent car il concerne quasiment chaque instant de notre quotidien : la râlerie et la plainte

En effet, en dehors de la croyance que la râlerie est propre aux français, je dirais davantage qu'elle est propre à l'être humain, toujours insatisfait de sa propre situation et préférant ne (re)garder que les problématiques posées, récoltant et entretenant ainsi négativité et lourdeur dans sa vie. 

Avant d'aller plus loin, prenons un instant pour identifier ce qu'est une râlerie et ce qu'est une plainte
- la râlerie consiste à exprimer son désaccord sur divers sujets
- la plainte, elle, est plutôt considérée comme une lamentation sur son propre "sort"

Le point commun ? Les conséquences négatives qui découlent de leur pratique respective et/ou mutuellement ! 

Alors comment parvenir à cesser de râler et/ou de se plaindre ?


Tout d'abord, il est primordial de se rappeler d'une chose : râler et se plaindre sont propres à l'être humain, certes, et caractérisent l'inconfort dans certaines situations. Leur expression permet de sortir de la frustration SAUF lorsque cette expression prend une place trop importante dans son quotidien. Auquel cas, la frustration est entretenue par le fait de râler et de se plaindre. 

D'où la nécessité d'y prêter attention. Or, pour y prêter attention, encore faut-il prendre le temps de se "pauser" et de s'observer... 

Voici d'ailleurs la clef numéro un pour parvenir à réaliser ce défi du mois : 

1. Observer 


A travers ce Challenge Bien-Être, l'idée n'est vraiment pas de se croire dans le monde des Bisounours. Tout le monde traverse des tempêtes, moi y compris, bien que je sois coach de vie et de développement personnel. Cependant, ce défi est une invitation à apprendre à danser sous la pluie, dans le but de prendre conscience de notre responsabilité à toutes et à tous dans notre manière de vivre, de penser et d'appréhender les événements de la vie et notre environnement

Je vous suggère alors, pour cette première clef, d'observer votre mode de fonctionnement, vos râleries, vos plaintes et de les noter.

2. Analyser


La seconde clef consiste à analyser ce mode de fonctionnement en se posant les bonnes questions : 

- Qu'est-ce qui a provoqué ma râlerie, ma plainte ? 
- Pourquoi ai-je agi de la sorte ? 
- Qu'ai-je ressenti : physiquement, mentalement et émotionnellement parlant ? 
- Qu'est-ce que cette râlerie et/ou cette plainte m'a apporté ? 
- Comment aurais-je pu agir autrement ?
- Qu'est-ce que cette autre réaction aurait pu m'apporter ?
- Comment puis-je éviter que la situation ne se représente ? 

3. Identifier 


Quoi ? Les émotions cachées et les besoins manquants qui sont ainsi exprimés

En effet, il est important de se rappeler les 4 piliers de nos émotions : la joie, la tristesse, la peur, et la colère. Chacune de ces émotions, comme nous l'avons déjà vu ensemble lors d'une chronique précédent l'été, engendre un comportement : un état de repli pour la tristesse, un état de fuite pour la peur et un état de lutte pour la colère. Eh bien sachez que, derrière cette émotion et l'état (le comportement) qui en découle, se cache un besoin non satisfait : celui du sens, de la cohérence et de l'harmonie pour la tristesse, celui de la sécurité et de la liberté pour la peur et de reconnaissance en ce qui concerne la colère

En identifiant vos émotions, vous identifiez les besoins non satisfaits et donc frustrés de votre être intérieur. Les identifier permet de réfléchir à une façon autre que la râlerie et la plainte, d'y palier.

4. Nourrir le "bon loup"


La quatrième clef, pour parvenir à cesser de râler et/ou se plaindre, réside essentiellement en la prise de conscience du loup que nous choisissons de nourrir dans notre mode de fonctionnement

Connaissez-vous la fable amérindienne des loups ? Cette fable que raconte un vieux chef indien Cherokee à son petit-fils afin de lui enseigner l'importance du libre arbitre dans la vie et donc de notre responsabilité dans celle-ci ? 

Elle parle d'un combat terrible entre deux loups : entre l'un qui n'est que colère, envie, tristesse, regret, avidité, arrogance, auto-apitoiement, ressentiment, sentiment d'infériorité, mensonges, faux orgueil, sentiment de supériorité et d'égo, et l'autre loup qui, lui, n'est autre que bon, joie, paix, amour, espoir, sérénité, humilité, bonté, bienveillance, empathie, générosité, vérité, compassion et foi.

Ce combat n'est autre que la dualité intérieure que nous connaissons tous en tant qu'être humain. Et dans cette fable, le petit-fils du chef indien s'interroge sur le loup qui va remporter la victoire. Question à laquelle le vieillard répondit simplement "Celui que tu nourris"

Cette fable a pour but de faire prendre conscience de notre responsabilité sur nos actes, nos pensées et notre mode de fonctionnement. Que tout n'est que choix et qu'il est de notre ressort à soi, et soi seul, de conserver ou de transformer.

5. Mieux démarrer sa journée 


Pour vous créer votre propre Happy-Culture, je vous encourage vivement à utiliser quotidiennement votre cinquième clef : celle du rituel matinal qui vous amène à vous conditionner positivement dans votre mental pour appréhender toute la journée qui s'offre à vous.

Cela tient à quoi ? Au fait de se lever 10 à 15 minutes plus tôt, de façon régulière, de prendre le temps de réveiller son corps par le biais d'étirements dans son lit, de savourer son petit-déjeuner, de lire des phrases inspirantes, d'écouter de la musique douce ou énergique. Cela passe aussi par le fait de se complimenter lorsque vous vous préparez : oubliez les gestes automatiques, connectez-vous à l'instant présent et au bien-être, aux soins que vous prodiguez à votre corps quand vous êtes sous la douche, ou en train de vous maquiller ou de vous raser. Pensez à ce pour quoi vous le faites : dans le but de vous sentir bien avec vous-même, à l'aise dans votre corps, et dans votre tête. Cela passe aussi par l'image : prendre soin de son enveloppe corporelle traduit le soin apporté à son âme, et amène à une véritable valorisation et estime de soi, qui vous donnera de l'élan sur le reste de la journée. 

Vous pouvez aussi vous réaliser une petite "tout doux liste" dans le but de vous fixer une liste d'objectifs mesurables, atteignables et raisonnables, stimulant votre quotidien. 

6. Sortir de sa zone de confort 


Parce que, quoique nous en disions, que notre situation soit plaisante ou inconfortable, allant même parfois jusqu'à nous rendre malheureux-se, c'est une situation dite de "confort" puisque nous la connaissons, et puisque nous reconnaissons notre existence en elle. D'où le terme zone de confort que je vous invite grandement à, ne serait-ce, qu'élargir

Comment ? En rompant avec vos habitudes les plus routinières ! Aussi bien dans les chemins que vous empruntez pour vous rendre au travail, faire vos courses, rentrer à la maison ou aller à n'importe lequel de vous rendez-vous régulier, par exemple. Cela passe aussi par le choix d'un nouveau menu lorsque vous allez au restaurant, de changer de restaurant également, d'oser tenter la nouveauté, l'inconnu, afin de vous découvrir vous aussi, de vous laisser surprendre, et d'élargir votre horizon aussi bien mental qu'émotionnel. C'est un exercice extrêmement enrichissant que de prendre conscience des limites que nous nous posons... tout seul ! Et de réaliser qu'il ne tient qu'à nous seul de les abolir.

7. S'organiser et anticiper 


Clef numéro 7 pour arrêter de râler et/ou de se plaindre, c'est d'apprendre à s'organiser et à anticiper. Pourquoi, quel est le lien ? Eh bien les fameux imprévus, impromptus et autres événements inopinés et pas forcément toujours inhérents à notre volonté. 

Pour éviter de subir la frustration de ne pas avoir assez de temps dans une seule et même journée, apprenez à répartir vos objectifs à la semaine ; pour éviter de vous retrouver en retard à un rendez-vous important, intégrer systématiquement des "coussins moelleux" entre chaque activité de votre journée. Et si jamais ces fameux coussins moelleux anticipés n'ont pas eu à être exploités car il n'y a eu aucun événement entravant votre planning, ils se transformeront en une plage horaire durant laquelle vous pourrez créer votre propre imprévu, du temps pour vous, du temps bonus

En les instaurant, vous vous permettez d'assurer une certaine sécurité dans votre planning journalier, sachant que celle-ci se compose de 60% d'organisation et de 40% d'imprévus.

Dans tous les cas, vous êtes gagnants ! En satisfaction, créativité, valorisation, encouragement et positivité, alors pourquoi s'en passer ?

8. Communiquer avec justesse 


L'une des principales clefs de la réussite de ce challenge de taille est de prêter attention à son propre langage. Aussi bien verbal que non verbal ! D'ailleurs, en travaillant sur ce défi, vous vous invitez vous-même à transformer votre quotidien. Cela va démarrer par la prise de conscience de votre mode de fonctionnement qui est initié par votre propre pensée. Ensuite, en découle votre comportement, votre attitude, qui va accentuer l'élan donné à la situation appréhendée par votre mental

Par conséquent, agir sur ses propos est aussi important qu'agir sur sa pensée. Les mots, les expressions que nous utilisons sont très éloquents : soyez donc vigilants à ce que vous utilisez comme langage afin de vous prendre au mot, au premier degré tel que votre mental, pour agir concrètement dessus et reprendre le contrôle sur vos émotions.

9. Se montrer reconnaissant-e


Adopter la gratitude dans son quotidien, en fin de journée, vous permet de finir systématiquement sur une note positive de votre journée. Et s'endormir en se sentant heureux, apaisé, serein et satisfait augmente votre positivité naturelle. Cette dernière va d'ailleurs aussi bien agir mentalement que physiquement

Prenez l'habitude de vous montrer reconnaissant-e de choses agréables qui se sont passées au cours de votre journée, cela peut aussi bien passer par un compliment qui vous a été fait, que le soleil qui a brillé dans le ciel, un échange de sourire avec un ou une inconnu-e, un café ou un repas partagé, une tâche accomplie, un moment en famille, un temps pour soi, du repos et j'en passe, car, finalement :

"si chaque jour n'est pas forcément réussi, il y a toujours quelque chose de réussi dans chaque journée" 

;-) 


10. Faire le ménage autour de soi 


Épurer, aussi bien son habitat que ses relations, est la clef numéro dix pour se donner toutes ses chances. En effet, au moins vous vous confrontez au débordement, au désordre, aux contrariétés, au moins vous vous éparpillez, au moins vous gaspillez votre énergie, et au mieux vous allez à l'essentiel

Si la râlerie, la plainte, la tristesse et la colère sont contagieux, retenez que la joie l'est tout autant si ce n'est plus ! 

Apprenez à vous entourer de personnes positives, joyeuses, qui sauront vous stimuler, vous apporter et vous élever quand vous en aurez besoin, tout autant que vous leur apporterez et les élèverez quand elles en auront besoin

Le choix que nous réalisons dans nos relations est particulièrement révélateur de ce que nous nous infligeons ou de ce que nous nous apportons. Encore une fois, à vous de nourrir le loup que vous souhaitez voir remporter la victoire...

11. Se distraire 


Quand la râlerie et la plainte sont trop fortes, et que malgré toutes ces nouvelles bonnes habitudes que vous mettez en place elles se manifestent, je vous recommande de vous distraire

Un peu comme dans le sketch de Florence Foresti évoquant la surprenante capacité des enfants de passer du rire aux larmes et inversement rien que par le divertissement d'un caillou ou d'une pomme, tentez le divertissement lorsque vous sentez que la râlerie et/ou la plainte montent en vous

L'idée principale de cette onzième clef est de couper l'herbe sous le pied de la râlerie et de la plainte, afin qu'elles ne prennent pas de proportion hors normes mais qu'au contraire, elles s'amoindrissent.

12. Être son ou sa meilleur-e ami-e


Essentiellement en se respectant, en sachant se "pauser" et en restant authentique. Comment, me demanderez-vous ? Eh bien en vous comportant de la même manière que vous vous comporteriez avec votre meilleur-e ami-e, en appliquant les recommandations que vous pourriez lui apporter. 

En coaching, l'une des techniques proposées pour y parvenir, c'est de jouer le "je" des chaises. Prenez deux fauteuils ou deux chaises, l'une en face de l'autre. Ou bien utilisez votre canapé. Sur l'une des assises, vous déversez votre râlerie et votre plainte, vous évoquez la souffrance traduite par celles-ci. Puis, vous changez de place et vous vous adressez à vous-même de la même manière que vous vous adresseriez à un ou une ami-e confiant tout le ressenti précédemment exprimé. 

- Que lui diriez-vous ? 
- Quelle analyse suggéreriez-vous ?
- Que lui conseilleriez-vous ? 
- Comment l'aideriez-vous ? 

Cet exercice vous invite à changer d'angle de vue en rapport au problème initial. Pour ne pas continuer à le voir comme un mur infranchissable mais davantage comme un obstacle à contourner.

13. Relativiser 


Il n'est pas toujours évident d'accepter les événements tels qu'ils se présentent à soi, d'autant plus lorsque nous n'en sommes pas maître. Afin de les démystifier, l'une des clefs pour arrêter de râler et/ou se plaindre est d'apprendre à relativiser au sujet de la situation rencontrée. 

Par l'absurde : 

- Est-ce que mon cœur bat toujours ? 
- Est-ce que je respire encore ?
- Mes deux pieds touchent-ils toujours la Terre ferme ?  

Si les réponses à ces trois questions sont OUI, alors (très !) bonne nouvelle : c'est que vous êtes sur la bonne voie et que votre situation devrait trouver une issue favorable dans un plus ou moins long terme. 

Plus sérieusement, l'auto-dérision n'est pas une force pour tous. Je vous suggère alors d'acquérir et de développer la technique de la cohérence cardiaque, qui a pour objectif de focaliser l'esprit sur l'instant présent de la respiration afin de cesser l'agitation mentale, et de calmer son corps pour apaiser l'esprit

La râlerie et la plainte sont souvent issues d'une façon disproportionnée de vivre une situation. Le fait d'y penser et de la ruminer, en dehors du fait de l'entretenir, il y a cet effet indéniable d'amplification qui est fortement néfaste pour soi, son mental et son moral, d'autant plus si vous êtes dans la dynamique de changer et de transformer le négatif en positif pour une vie plus saine, sereine et valorisante.

C'est pourquoi pratiquer la cohérence cardiaque vous aidera à agir en conscience sur les situations que vous pouvez traverser, grâce à un impact mesurable avec des effets immédiats et palpables puisque tout de suite ressentis et vérifiés corporellement.

14. Être dans l'empathie plutôt que dans le jugement


Le principal tort que révèle la râlerie et la plainte, c'est le jugement. Or, qu'est-ce qui nous permet de juger ? Et si nous cessions de juger et que nous tâchions de nous montrer davantage bienveillant-e et indulgent-e

Lorsque des situations dérangeantes se présentent à vous, et que l'autre en est la source, n'hésitez pas à revisiter le contexte : pratiquez l'empathie afin de comprendre, de dédramatiser. En considérant l'autre dans son humanité, en accordant ses propres moments de faiblesse comme pouvant être aussi celles des autres vous apprenez, ni plus ni moins, à pratiquer ce que nous appelons également le lâcher prise.

15.  Revoir ses croyances ! 


Car, oui !, rien de plus limitant que ses propres croyances au sujet de personnes et/ou de situations pour nous conforter voire même nous conformer à un système réducteur mais nous permettant d'avoir une place

Cependant, qui créé ce système ? Qui décide de s'y conformer... ou pas ? Eh bien c'est soi ! Et qu'est-ce que ne pas s'y conformer ? C'est exister soi, à travers soi, et par soi

Alors à vous de réfléchir sur ce que vous pensez récolter en râlant et en vous plaignant. Réfléchissez également à ce que vous avez à gagner en inversant la vapeur. Sachez trouver de nouvelles croyances qui vous portent et puiser en vous vos propres ressources vous conduisant sur la route de votre propre bonheur

Le mot de la fin sera inévitablement celui-ci : créez votre propre Happy-Culture !

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