jeudi 20 avril 2017

Feedback #14 : Un brin de ménage...

Le printemps : une renaissance


Comprendre l'expression "Faire le nettoyage de printemps" 


"Expression française, se basant sur la métaphore du printemps, signe de renouveau naturel, pour décrire l'opération de nettoyage en profondeur. En effet, après l'hiver, les fleurs sortent et le soleil est plus chaud, ce qui donne envie de tout nettoyer et de mettre en avant les vêtements frais. 

Cette pratique est ancestrale, car elle puise ses origines dans le monde agricole, lorsqu'il est nécessaire de vider caves et greniers afin de faire de la place aux nouvelles récoltes des saisons prochaines."


Dans les faits...


Nous sommes tous pareils : à la fin de l'hiver, nous nous languissons que la lumière accompagne plus longuement nos fins de journées, nous savourons d'avance les beaux jours qui s'annoncent, nous sentons davantage l'atmosphère de nonchalance et les projets sur les mois qui feront notre été, il y a les vacances qui sont à planifier... 

Le printemps : ou la vie qui reprend ! D'abord dans la nature, avec les belles grandes feuilles vertes qui revêtissent les branches des arbres de notre environnement, les jolies couleurs des fleurs qui égaient les jardins et les rebords de fenêtre, nous aussi nous nous rechargeons les batteries à la douce chaleur du soleil ! Tout s'active de plus en plus, comme si et les Hommes et la nature se réveillaient doucement de la léthargie hivernale. 

Les symptômes du renouveau


En général, cet élan de positivité se manifeste par une envie de changement, de propreté, de nouveauté

Cela passe par le matériel, d'abord, avec notre logement, notre voiture, les balades dans les pépinières pour déterminer quelles fleurs auront le privilège d'égayer notre quotidien, mais aussi par nos relations, dans lesquelles nous sommes tout autant en quête d'"aération" et de nouveauté ! On commence à (re)sortir, voir du monde, bouger, on sourit...

L'esprit humain a la délicieuse façon de calquer l'ambiance tranquille propre à l'été, avec l'idée de prendre le temps de manière plus générale, dans sa propre vie, pour se (re)connecter au monde qui l'entoure. Alors adieu la protection générale qu'impose l'hiver, par le biais des épaisseurs des vêtements à porter, la nuit qui tombe si vite et nous donne qu'une envie : rentrer chez soi le plus rapidement possible, pour s'emmitoufler au chaud, sous la couverture, avec un mug de chocolat chaud.

Tout cela contribue alors grandement à notre envie et sentiment de légèreté retrouvée


Mais, et si on s'y mettait plus sérieusement ?


Car, comme bien souvent, les envies sont bel et bien là, or la continuité dans leur mise en pratique, elle, l'est un peu moins... 

Alors comment faire pour entreprendre efficacement et durablement un grand nettoyage de printemps aussi bien chez soi que dans sa propre vie ?

1. Chez soi

"Montre-moi ta maison, et je te dirai qui tu es", comme nous l'explique Alberto Eiguer, psychanalyste et auteur de L’Inconscient de la maison.

Ou quand l'intérieur de notre maison se révèle être une véritable photographie de notre inconscient !
 
Ainsi, il nous explique qu'en découvrant une maison vide, nous nous trouvons souvent témoin d'un manque chez ses habitants. La maison peut refléter l'absence de liens avec ou au sein de la famille, une vie imaginaire affaiblie, un épuisement voire même des symptômes dépressifs qui font finalement perdre à ses habitants l'envie de "construire".

De même qu'une maison désordonnée ou encombrée peut symboliser la perturbation mentale continuelle ou ponctuelle vécue par ses habitants. On traverse, par exemple, une période de conflits dans la maison, on ne prend donc pas le temps de "mettre les choses au clair", ne parvenant pas à constituer d'espaces distincts ni dans sa maison, ni dans son esprit
Malgré tout, certaines personnes expliquent avoir littéralement besoin de ce désordre pour s'y retrouver, afin d'avoir un accès direct à tout. Cela donne alors le sentiment de "picorer".

En tout cas, dans le cadre de notre Challenge Bien-Être du mois, il me semble que vous vous sentirez davantage concerné.e si vous aussi vous avez l'impression que votre maison est quelque peu surchargée...

Alors, je n'ai qu'une référence à vous partager : La magie du rangement, par Marie Kondo, ou la Méthode KonMari

En avez-vous déjà entendu parler ?

C'est un livre idéal pour vous guider dans l'art du tri et du rangement, qui vous permet de faire le point efficacement sur les objets à garder ou non, et s'ils sont gardés, de l'endroit où on va les placer.

L'idée est de rassembler des objets d'une même catégorie dans un seul et même endroit, et de jeter tous les objets détériorés, ne fonctionnant plus et ceux qui attendent d'être réparés depuis ad vitam æternam. Puis, de se poser pour chaque objet, la question suivante : 

"Est-ce que cet objet me rend heureux.se ? Est-ce qu'il me procure du plaisir, ou de la joie ?"
Si oui, alors, l'objet doit être gardé. Il faut, par la suite, lui définir une place propre

Conseil pour les acheteurs compulsifs : avant d'acquérir tout nouvel objet, demandez-vous la place que vous lui attribuerez. Si vous n'en trouvez pas, ne vous en encombrez pas ! 

Il est également recommandé de ne pas trop prendre son temps pour s'atteler à la tâche. Mieux vaut s'y mettre une bonne fois pour toutes, tant que l'on tient toute la motivation nécessaire. Commencez par les vêtements, il y a généralement moins de valeur sentimentale, il est par conséquent plus aisé de s'y mettre !

Une fois la mission accomplie, percevez combien vous vous sentez soulagé.e, léger.ère, et positif.ve dans votre quotidien. Il est primordial de se sentir bien chez soi pour se sentir bien EN soi !

2. Avec son entourage

S'il est important de vivre dans un environnement sain, qui nous apporte sentiment d'harmonie, de sérénité voire de pérennité, il est aussi primordial d'apprendre à le calquer dans notre environnement relationnel.

Et pour ce faire, rien de mieux que de procéder, là encore, à un véritable tri sélectif.

Schématiquement, de même que vous allez vous interroger sur le plaisir et la joie que vous procure l'un des objets en votre possession pour savoir si vous allez le conserver ou non, je vous invite à vous questionner sur le plaisir et la joie que vous procure généralement un moment partagé avec telle et telle personne dans votre entourage.

Bien évidemment, vous n'allez pas les jeter à la poubelle, ni même les expulser de votre vie d'un coup d'un seul, ou en vous montrant blessant.e. Cela dit, il n'appartient qu'à vous de continuer d'entretenir ou non, une relation qui nuit à votre bien-être. Ainsi, si l'idée d'un café avec telle personne vous pèse moralement alors que le rendez-vous n'est censé durer qu'une heure, il y a un problème évident à résoudre : cette personne n'est pas (plus ?) faite pour vous.

Afin de réaliser ce tri et ce rangement relationnel dans votre vie, je vous invite à dresser une liste de toutes les personnes que vous côtoyez et de les classer par catégorie dans un tableau (famille, amis, collègues, voisins, connaissances...).
Précisez la fréquence de vos relations (quotidienne, régulière, occasionnelle), et qualifiez chacune d'elles (si cette personne est joyeuse, positive, attentive, bavarde, râleuse, négative, à problèmes, angoissée, fêtarde, possédant les mêmes centres d'intérêts que vous ou non...).

Ensuite, posez-vous toute une série de questions au sujet de votre propre attitude avec autrui :

- Suis-je plutôt sociable ou solitaire ? (en cas de temps libre, par exemple, qu'est-ce que je préfère faire ?)

- Quand ça ne va pas, ai-je tendance à vouloir parler ou à me renfermer sur moi-même ?

- Si j'ai tendance à me renfermer sur moi-même, est-ce que cela suscite des réactions de la part de mon entourage ?

- Si j'ai plutôt tendance à vouloir parler, est-ce que je parviens à trouver quelqu'un vers qui me tourner ?

- Si oui, qui ?

- Si oui, y-a-t-il un échange constructif ? Cette personne répond-elle à mes attentes ?

- Si non, pourquoi ? En quoi n'ai-je pas le sentiment d'être entendu.e ? Quelles en sont les conséquences - répercussions (directes et/ou indirectes) ?


Enfin, faites le point sur vos attentes relationnelles, en se référant au tableau préalablement réalisé. Définissez :

- Clairement le terme "proche" pour vous (mes attentes en la matière)
- Le nombre de personnes qui correspond réellement à cette définition aujourd'hui (m’apportant ce que j’attends de mes relations) 
- Le nombre de personnes que je côtoie lorsque tout va bien dans ma vie
- Font-elles partie de ceux que je considère véritablement comme "proches" ?

- Est-ce toujours selon ma propre initiative ?
- Dans ces moments-là, de quoi parle-t-on ?
- Le nombre de personnes que je côtoie lorsque je ne vais pas bien dans ma vie
- Font-elles partie de ceux que je considère véritablement comme "proches" ?
- Est-ce toujours selon ma propre initiative ?
- Dans ces moments-là, parle-t-on de mon mal-être ?


La réponse à l'ensemble de ces questions vous permettra de faire le point plus efficacement sur vos relations constructives et celles qui vous nuisent. Une fois que vous aurez déterminé qui correspond vraiment à votre état d'esprit aujourd'hui, appliquez-vous à vous écouter davantage, et à fréquenter les gens heureux et optimistes : c'est contagieux !

Ils vous feront du bien et vous leur ferez du bien. Préservez les relations qui vous portent, espacez celles qui vous pèsent. Cela s'appelle tout simplement être en phase avec soi-même !


Et l'idée du printemps, c'est bien de se retrouver, non ?


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